SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a soumis un rapport complet à plusieurs organismes internationaux soulignant les dégâts et les pertes civiles considérables causés par les récentes actions militaires menées par la Turquie.
Selon le rapport complet de l’administration autonome de facto dirigée par les Kurdes de Syrie, la récente campagne militaire de la Turquie, qui comprenait un barrage de frappes aériennes et d’attaques au sol, visait principalement les installations de service, les infrastructures vitales et les centrales électriques de la région. Les statistiques de l’Administration autonome, étayées par des preuves photographiques, mettent en évidence les graves conséquences de ces actions.
Le rapport révèle que l’armée turque a mené au total 304 frappes aériennes et terrestres entre le 4 et le 10 octobre, touchant 224 sites dans le nord et l’est de la Syrie. Ces attaques comprenaient 221 attaques d’artillerie, d’armes lourdes et de mortier, ainsi que 83 sorties d’avions militaires et de drones. Ces offensives ont causé de graves dégâts aux centrales électriques, aux installations pétrolières, aux cliniques médicales, aux zones industrielles et aux centres financiers.
Par ailleurs, les environs des camps de personnes déplacées internes (PDI) de Washukani et Roj ainsi que des dizaines de villages ont été visés, causant d’importants dégâts matériels.
Le bilan humain a été dévastateur, avec 47 personnes tuées, dont cinq originaires de Kobani (Kobanê), et 55 autres blessées. Le coût financier de cette agression est stupéfiant, avec des pertes estimées à 56 millions de dollars et en augmentation.
Les destinataires de ce document comprennent des personnalités et des organisations clés de la communauté mondiale, telles que les Nations Unies (ONU), Amnesty International, Human Rights Watch, l’Union européenne et le parlement européen et certains ministères européens.