SYRIE / ROJAVA – Trois combattantes des Unités de protection des femmes (YPJ) ont été tuées vendredi dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, par une frappe de drone turc.
Fondé en avril 2013, le YPJ est une force entièrement féminine composée principalement de Kurdes mais qui comprend d’autres groupes ethniques du nord-est de la Syrie. il fait partie des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Un drone turc a visé une voiture transportant trois combattantes des YPJ sur la route d’al-Hatabat, au sud de Manbij, a indiqué le Conseil militaire de Manbij (MMC) des FDS dans un tweet.
Cette frappe a entraîné la mort de combattantes des YPJ, a ajouté le MMC, sans fournir plus de détails.
Manbij est depuis longtemps la cible des frappes de drones turcs, car elle cible de temps en temps ce qui a semé l’horreur parmi les habitants. La région a été attaquée par les factions d’opposition armée soutenues par la Turquie, alias l’Armée nationale syrienne (SNA), et le Hayat Tahrir al-Sham (HTS, anciennement Front al-Nosra) début septembre.
Les attaques contre Manbij sont intervenues parallèlement à des attaques lancées par des hommes armés affiliés au gouvernement syrien et à des milices soutenues par l’Iran à Deir ez-Zor.
Les attaques ont provoqué le déplacement de 524 familles des villages situés sur les lignes de contact.
Le 27 août, les FDS ont lancé une opération militaire appelée « Renforcement de la sécurité » avec le soutien de la Coalition mondiale dirigée par les États-Unis sur la rive est de l’Euphrate, plus précisément à Deir ez-Zor, « pour éradiquer les cellules dormantes de l’EI, poursuivre criminels responsables d’injustices contre la population locale, et pour traquer les passeurs qui exploitent les moyens de subsistance de la population ».
Le 30 août, les FDS ont annoncé le démis de leurs fonctions du commandant du Conseil militaire de Deir ez-Zor, Ahmad al-Khabil, connu sous le nom d’Abu Khawla, pour son implication « dans de multiples crimes et violations, y compris la communication et la coordination avec des entités extérieures hostile à la révolution, commettant des infractions pénales et se livrant au trafic de drogue, mauvaise gestion de la situation sécuritaire, son rôle négatif dans l’augmentation des activités des cellules de l’Etat islamique », selon les FDS.
L’opération a donné lieu à des affrontements entre les FDS et des hommes armés affiliés aux dirigeants limogés et à Nawaf al-Bashir, chef de la tribu al-Baggara et figure pro-iranienne dont les groupes sont actifs sur la rive occidentale de l’Euphrate, qui est sous le contrôle des forces gouvernementales syriennes et des milices soutenues par l’Iran. (NORTH PRESS AGENCY)
Depuis le début de l’année, les frappes de drones turques ont tué 58 personnes, dont 13 civils et 42 membres des forces kurdes et de leurs alliés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).