IRAN / ROJHILAT – Malgré la pression incessante qu’ils subissent, le père de Jina Amini reste déterminé à continuer de commémorer sa mémoire. Sa tombe a été profanée plusieurs fois cette année. « Je n’ai jamais cédé à cette pression et nous procéderons à la cérémonie comme prévu », a déclaré Amjad Amini.
Amjad Amini, le père de Jina Mahsa Amini, qui a perdu la vie entre les mains de la police iranienne des mœurs, continue de subir le harcèlement et les pressions des forces de sécurité iraniennes, à l’approche du premier anniversaire de sa mort.
La famille Amini, résidant dans la ville kurde de Saqqez, dans le nord-ouest de l’Iran, prévoyait une cérémonie pour honorer la mémoire de leur fille, comme le rapporte Iran International.
Amjad Amini a annoncé sur Instagram une cérémonie religieuse traditionnelle sur la tombe de Jina à Saqqez, appelant les individus à s’abstenir de recourir à la violence au cours de la commémoration.
Cette décision a alarmé le bureau des renseignements iraniens à Saqqez, qui a convoqué le père en deuil pour un interrogatoire et a intensifié ses efforts pour faire taire la famille, selon VOA Persan.
Malgré la pression incessante qu’ils subissent, le père de Jina reste déterminé à continuer de commémorer sa mémoire. Sa tombe a été profanée plus tôt cette année. « Je n’ai jamais cédé à cette pression et nous procéderons à la cérémonie comme prévu », a déclaré Amjad Amini.
L’oncle de Jina, Safa Aeli, a été récemment arrêté par les forces de sécurité. Malgré les visites au tribunal et au ministère du Renseignement du pays, la famille ne sait toujours pas où se trouve Aeli, a rapporté Iran International.
En outre, les proches de plusieurs personnes tuées lors des manifestations nationales de l’année dernière après la mort d’Amini ont déclaré à VOA Persan que les agences de renseignement les avaient avertis d’éviter les lieux publics le jour de l’anniversaire de samedi.
Malgré le climat d’intimidation omniprésent, la famille Amini reste résolue dans sa mission d’honorer la mémoire de Jina et la cause qu’elle a inspirée, son père affirmant qu’ils sont catégoriques quant à l’organisation de la cérémonie.
La situation s’est encore aggravée avec les informations faisant état d’un déploiement important de forces militaires lourdement armées dans les villes kurdes d’Iran, où sont désormais stationnés plus d’un millier de membres des forces spéciales.
La mort d’Amini, 22 ans, a eu des répercussions dans tout le pays, conduisant à la formation du mouvement Jin, Jiyan, Azadî (Femme, Vie, Liberté) et déclenchant des soulèvements à l’échelle nationale.
Medya News