Suite aux récentes sanctions américaines visant deux factions soutenues par la Turquie pour de graves violations des droits humains commis à Afrin (Efrîn), la chercheuse Meghan Bodette recommande aux décideurs américains d’accroître leur engagement auprès des militants des droits humains et des ONG sur le terrain. En particulier, elle suggère de travailler avec des ONG dirigées par les femmes kurdes pour collecter des informations et de la documentation sur les impacts sexospécifiques des stratégies politiques et militaires anti-kurdes de la Turquie à la fois en Turquie et dans les opérations militaires transfrontalières de la Turquie.
Suite aux récentes sanctions américaines contre deux groupes de l’Armée nationale syrienne (SNA) soutenues par la Turquie à Afrin, Meghan Bodette souligne les méfaits sexistes de la guerre de la Turquie contre les Kurdes, mettant en lumière les graves violations des droits humains contre les femmes à Afrin (Efrîn), dans le nord-ouest de la Syrie, dans un article pour l’Institut kurde pour la paix vendredi.
La décision des États-Unis d’imposer des sanctions à deux milices de l’Armée nationale syrienne (ANS ou SNA) soutenues par la Turquie a été minutieusement analysée par Meghan Bodette dans son dernier article pour Kurdish Peace Institute (KPI). Les sanctions, annoncées cette semaine par le département du Trésor, visent la brigade Suleiman Shah et la division al-Hamza pour leurs graves atteintes aux droits humains contre les Kurdes et les femmes à Afrin, au Rojava / nord-ouest de la Syrie.
L’article de Bodette se penche sur la nature sexiste de ces abus, déclarant que les sanctions mettent en évidence la violence sexuelle et sexiste, ainsi que le ciblage des Kurdes de souche, commis par la Brigade Suleiman Shah et la Division Hamza. Elle explore en outre le lien entre la stratégie de la Turquie dans le nord de la Syrie et son conflit intérieur kurde, recommandant un engagement accru avec les militants des droits humains et les groupes dirigés par les Kurdes.
Selon Bodette, les sanctions ont été imposées en vertu du décret exécutif 13894, en réponse à l’invasion turque de Ras al-Ayn (Serê Kanîyê) et de Tell Abyad en 2019. Elle note que cette autorité a d’abord été identifiée comme un outil contre les groupes soutenus par la Turquie et responsables de violations contre les femmes kurdes. dans un rapport du département américain de la Défense au Congrès en 2020.
Les recherches de Bodette ont contribué à documenter les violations des droits humains aux mains des forces soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie. Son travail, y compris le Missing Afrin Women Project, a toujours trouvé la division Hamza et la brigade Suleiman Shah parmi les pires contrevenants en termes d’abus contre les femmes kurdes et yézidies.
Dans son article, Bodette exhorte les États-Unis à continuer de condamner publiquement et de poursuivre les auteurs d’atteintes aux droits humains ciblant les femmes kurdes. Elle souligne également l’importance de reconnaître les dommages sexospécifiques des campagnes militaires de la Turquie contre les groupes kurdes, reflétant une prise de conscience croissante des dommages sexospécifiques uniques que le conflit cause et de la menace qu’ils représentent pour la stabilité et la sécurité régionales.
Medya News