SYRIE / ROJAVA – L’administration syrienne dirigée par les Kurdes a demandé une collaboration internationale pour juger les membres de l’EI capturés et à protéger les enfants nés de parents jihadistes alors qu’ils sont entourés d’individus dangereux rêvant de ressusciter l’EI en leur inculquant l’idéologie mortifère de l’État islamique.
L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES) a une fois de plus exhorté la communauté internationale à les aider à juger les membres de l’État islamique (EI, DAECH ou ISIS) détenus dans la région. L’AANES a exprimé ses profonde inquiétude quant aux risques pour les enfants nés dans les camps de détention de l’Etat islamique et a souligné la nécessité de centres de réhabilitation spécialisés pour protéger ces jeunes contre la radicalisation et devenir des menaces pour la sécurité mondiale.
L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a une fois de plus exhorté la communauté internationale à coopérer et à apporter son soutien pour faciliter l’ouverture de poursuites judiciaires visant à poursuivre les membres de l’État islamique (DAECH/ISIS) afin d’obtenir justice aux niveaux local et international.
En particulier, l’AANES a exprimé sa profonde inquiétude dans sa déclaration concernant le sort des enfants nés de détenus de l’Etat islamique. L’administration a souligné l’urgente nécessité de créer des centres spécialisés pour la réhabilitation et la réinsertion des jeunes dans la société, soulignant que les familles de l’Etat islamique sont elles-mêmes victimes des idéologies extrémistes propagées par le groupe fondamentaliste. L’AANES a soutenu que la réhabilitation était essentielle pour empêcher que ces enfants ne deviennent de futures menaces pour la sécurité mondiale. Le gouvernement a souligné que tout retard dans la résolution de ce problème ne ferait qu’exacerber sa gravité.
L’AANES a réitéré son engagement à lutter contre la menace persistante de résurgence de l’Etat islamique, même après la défaite du groupe en mars 2019 dans son dernier bastion. Elle a souligné les sacrifices consentis par les habitants du nord et de l’est de la Syrie, avec plus de 15 000 personnes ayant perdu la vie dans la lutte contre l’Etat islamique.
L’AANES a rappelé les difficultés qu’elle rencontre dans la gestion des membres détenus de l’Etat islamique et leurs familles tout en protégeant simultanément la région des menaces sécuritaires, et a souligné la nécessité de sécuriser des ressources et des installations supplémentaires pour soutenir les opérations.
L’Administration a réaffirmé son engagement à freiner la propagation des idéologies extrémistes et à sauvegarder les intérêts des diverses composantes de la région. Elle s’est engagé à maintenir une approche ouverte et transparente, partageant volontiers des plans et des initiatives avec la communauté internationale et les organisations concernées, garantissant la protection des droits et de l’avenir des enfants.
Le 10 juin, l’AANES avait annoncé son intention de poursuivre les combattants étrangers de l’Etat islamique détenus dans ses prisons conformément au droit international. Cependant, Badran Chia Kurd, coprésident du département des relations extérieures de l’AANES, a déclaré que l’administration n’avait reçu aucun soutien international pour mener à bien les procès et se préparait donc à mettre en place elle-même les tribunaux et les installations nécessaires.
Depuis mars 2019, lorsque les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont libéré le dernier bastion de l’EI à Baghouz, l’AANES a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à prendre la responsabilité de trouver des solutions au problème des combattants de l’EI détenus. L’AANES a proposé des initiatives pour la création d’un tribunal international ou doté d’un mandat international.
La détention prolongée de combattants étrangers de l’Etat islamique sans procès viole le droit international et représente un fardeau et un défi importants pour l’AANES. En outre, la présence de ces combattants, ainsi que le grand nombre de membres de leurs familles, principalement des femmes et des enfants, vivant dans des camps, contribuent à la situation sécuritaire de plus en plus précaire de la région.
Medya News