A Nuremberg, en Allemagne où les Kurdes sont criminalisés, des affiches électorales appelant les Turcs à voter pour le dictateur islamiste Erdogan ont été collées dans plusieurs quartiers de la ville.
L’agence ANF dénonce la soi-disant « neutralité » des responsables municipaux de Nuremberg et ajoute que « cela donne à craindre que Poutine ou d’autres criminels puissent bientôt faire connaître [à Nurenberg] leurs politiques inhumaines sans entrave ».
Vous ne pouviez pas en croire vos yeux. Des affiches électorales de l’AKP sont apparues dans plusieurs quartiers de Nuremberg montrant le président turc Recep Tayyip Erdoğan avec le titre « Doğru zaman, doğru adam » (« Le bon homme au bon moment »). Cette nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et a suscité l’incompréhension et une grande indignation. Comment est-il possible que la publicité pour un dictateur soit approuvée dans une grande ville, ont demandé beaucoup d’utilisateurs de Twitter. Cette provocation est maintenant également un sujet dans les journaux nationaux et dans les principales nouvelles de l’ARD.
L’administration de la ville de Nuremberg a déclaré hier sur Twitter : « En raison de la campagne électorale, 25 affiches à l’extérieur de la vieille ville ont été approuvées dans le cadre d’une utilisation spéciale du 22 avril au 5 mai ».
On dit que les affiches ont disparu maintenant. Le journal régional « nordbayern.de » cite le porte-parole de la ville de Nuremberg, Andreas Franke : « La ville de Nuremberg est neutre dans les campagnes électorales allemandes et étrangères. Chacun a le droit d’apposer des affiches dans les limites de la loi. En raison du principe d’égalité de traitement, nous sommes obligés d’approuver de telles affiches, à condition qu’aucun contenu criminel ne puisse être vu sur les affiches. D’autres parties peuvent également faire des demandes et afficher des affiches. La raison pour laquelle les affiches n’y sont plus accrochées dépasse nos connaissances. Nous ne leur avons pas demandé de les enlever. » En d’autres termes : il n’y a pas d’instructions de la ville pour enlever les affiches, encore moins d’excuses de la part de l’administration municipale.
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Lorsque les bureaucrates d’une administration municipale invoquent la « neutralité », cela donne à craindre que Poutine ou d’autres criminels puissent bientôt faire connaître leurs politiques inhumaines sans entrave.