« Le commandant des FDS, Mazloum Abdi et la co-présidente du Comité exécutif du Conseil démocratique syrien (MDS), Ilham Ahmed, étaient à Sulaymaniyah depuis plusieurs jours pour une série de rencontres. Lorsqu’ils ont tenté de retourner au Rojava, ils ont été pourchassés et attaqués par des drones turcs. Les Américains sont intervenus et les ont sauvés », a écrit sur Twitter le journaliste Karwan Faidhi Dri.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont confirmé samedi que leur commandant en chef Mazloum Abdi se trouvait à Sulaymaniyah lors d’une attaque de drones turcs sur l’aéroport la veille.
Le porte-parole des FDS, Farhad Shami, avait initialement démenti les informations selon lesquelles Abdi aurait été la cible d’une attaque de drone turc. Dans sa déclaration de samedi, il a déclaré qu’ils avaient délibérément nié l’attaque afin d’assurer la sécurité d’Abdi jusqu’à son retour dans le nord-est de la Syrie (Rojava).
Il a ajouté qu’Abdi est maintenant de retour au Rojava, qu’il est indemne et qu’ils fourniront plus de détails sur l’attaque à une date ultérieure.
La frappe de drone vendredi après-midi a été signalée d’abord comme une explosion près de l’aéroport international de Sulaimani, ne faisant aucune victime. Les responsables américains ont ensuite confirmé qu’il s’agissait d’une frappe de drone visant le personnel américain.
« Nous pouvons confirmer qu’il y a eu une frappe sur un convoi vendredi à Sulaymaniyah qui comprenait du personnel militaire américain. Heureusement, nous pouvons également confirmer qu’il n’y a pas eu de victimes », a déclaré le porte-parole du département américain de la Défense, Philip Ventura, à Rudaw dans un e-mail samedi matin. Il n’a pas mentionné Abdi ni spéculé sur l’auteur de la frappe.
Des responsables américains ont déclaré au Wall Street Journal que certains responsables occidentaux soupçonnaient qu’Ankara était à l’origine de l’attaque. Abdi lui-même a également accusé la Turquie.
L’attaque survient quelques jours après que la Turquie a imposé une interdiction de vol de trois mois à l’aéroport de la province de Sulaymaniyah qui serait « infiltrée par le PKK » selon le régime turc.
L’interdiction serait liée à un accident d’hélicoptère dans la province de Duhok le 15 mars qui a tué neuf membres des unités antiterroristes affiliées aux FDS qui se rendait à Sulaymaniyah.