AccueilMoyen-OrientIranL'Iran condamne à mort cinq Kurdes pour "espionnage au profit d'Israël"

L’Iran condamne à mort cinq Kurdes pour « espionnage au profit d’Israël »

IRAN / ROJHILAT – Un tribunal iranien a condamné à mort cinq prisonniers politiques kurdes accusés d’« espionnage au profit d’Israël » annonce l’ONG kurde KHRN.

La troisième branche du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh a condamné à mort les civils Nasim Namazi, Vafa Hanareh, Aram Omari Berdiani, Rahman Parhazou et Mansour Rasouli pour « participation à la coopération en matière de renseignement et d’espionnage pour Israël » au cours des dernières semaines.

Le tribunal a également condamné cinq autres civils, Kamran Hanareh, Fakhroddin Doudkanlou Milan, Ashkan Osmannezhad Ganduk, Hassan Omarpour et Amir Moshtagh Gangachin, à dix ans de prison pour le même chef d’accusation.

« Les dix civils qui viennent d’Orumiyeh ont été arrêtés par le ministère du Renseignement à Orumiyeh sur une période de plusieurs mois, entre l’automne 2021 et le début de 2022, et ont été torturés pendant des mois dans des cellules d’isolement du ministère sous l’accusation de ‘participation à la coopération en matière de renseignement et d’espionnage pour Israël’ », a déclaré une source bien informée à l’ONG des droits humains du Kurdistan (Kurdistan Human Rights Network – KHRN).

Contraints d’avouer sous la torture et les menaces de détenir et de violer les membres de leur famille, ils ont nié toutes les allégations des agences de sécurité lors de leur procès, affirmant qu’ils avaient été torturés lors de leur interrogatoire, a indiqué la source.

Selon la source, Mansour Rasouli était membre du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Orumiyeh. L’année dernière, les médias de la République islamique d’Iran ont rapporté qu’un groupe affilié au Mossad l’avait enlevé en Iran et avait publié ses aveux.

La source a également parlé des procédures judiciaires et du procès des civils et a déclaré : « Le procès de ces dix civils s’est tenu en deux sessions distinctes à la troisième branche du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh, présidée par le juge Najafzadeh. Le tribunal les a condamnés à mort tandis que certains d’entre eux se sont vu refuser le droit d’avoir un avocat. La sentence a été communiquée aux prisonniers de la prison centrale d’Orumiyeh au cours des dernières semaines. »

La semaine dernière, Aram Omari, Rahman Parhazou, Amir Moshtagh Gangachin, Fakhroddin Doudkanlou Milan et Ashkan Osmannezhad ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs peines de mort et leur emprisonnement.

Ces prisonniers, qui ont été transférés à l’isolement après avoir annoncé la grève de la faim, ont temporairement mis fin à leur grève hier après avoir rencontré leurs familles en personne et ont été renvoyés dans le quartier des prisonniers politiques.

KHRN