Depuis le début des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans par la police des mœurs à Téhéran, des ONG de défense des droits humains et des activistes alertent sur les viols et menaces de viols des manifestants (hommes, femmes, adolescents) détenus en Iran. Ils dénoncent le viol utilisé comme arme de guerre par les forces de sécurité iraniennes contre les manifestants.
Suite au signalement des viols des manifestants détenus, le CNN a envoyé une équipe de journalistes dans la région frontalière irako-iranienne pour interroger les témoins oculaires qui ont fui l’Iran et contacté des victimes de ces viols et des sources à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran. Il vient de publier un rapport spécial sur le viol des manifestants par les forces des sécurité iraniennes pour réprimer les manifestations.
CNN a corroboré plusieurs informations faisant état de violences sexuelles à l’encontre de manifestants et en a entendu de nombreux autres. Au moins l’un des viols a causé des blessures graves et un autre a impliqué le viol d’un garçon mineur. Dans certains des cas découverts par CNN, l’agression sexuelle a été filmée et utilisée pour faire taire les manifestants, selon des sources qui ont parlé aux victimes.
Les responsables iraniens n’ont pas encore répondu à la demande de commentaires de CNN concernant ces viols.
Le rapport (en anglais) de CNN est à lire ici: How Iran’s security forces use rape to quell protests