IRAN – Parham Parvari, un ingénieur kurde originaire de Saqqez accusé par la « justice » iranienne d’être un « ennemi de Dieu », risque la peine de mort. Cet ingénieur et champion de natation est emprisonné à Téhéran depuis plus de 40 jours.
Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, Parham Parvari, 25 ans, a été accusé de « guerre contre Dieu » (moharebeh) le 9 novembre 2022 au palais de justice d’Evin à Téhéran. Mazhar Parvari, le père de Parham, a déclaré que son fils avait été arrêté par les forces gouvernementales alors qu’il revenait du travail au milieu de manifestations généralisées à Téhéran.
Il est important de noter que Parham Parvari s’est vu refuser l’accès à un avocat et la communication avec sa famille jusqu’à présent, même si, selon les lois de la République islamique, il a ces droits. Il n’a pu les informer des accusations de Moharebeh contre lui que par un bref appel téléphonique à sa famille. Il est actuellement incarcéré dans le quartier 209 de la prison d’Evin.
Parham Parvari, entraîneur de natation qui a remporté de nombreux championnats à différents niveaux, travaillait comme ingénieur pour une société d’ingénierie basée à Téhéran.
L’un des crimes les plus graves en vertu du Code pénal islamique de la République islamique d’Iran est appelé Moharebeh (guerre contre Dieu), passible de peine de mort et d’autres châtiments barbares.
Tout en exprimant sa profonde inquiétude quant à la situation de Parham, Hengaw souligne que ce jeune homme s’est vu refuser tous les droits fondamentaux à un procès équitable depuis son arrestation brutale. (Hengaw)
Depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini, plus de 15 000 civils ont été arrêtés. La majorité des personnes arrêtées appartiennent à des minorités telles que les communautés kurde et baloutche et ils risquent d’être exécutés en masse.