IRAN – Hier soir, un incendie s’est déclaré dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran où sont tenus en otage des prisonniers politiques, des journalistes et des ressortissants étrangers, dont l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah et l’Américain Siamak Namazi. Nombreux Iraniens accusent le régime iranien d’être à l’origine de l’incendie pour se débarrasser des rivaux idéologiques très « dangereux » pour leur règne obscurantiste.
Un incendie majeur s’est déclaré samedi dans la tristement célèbre prison d’Evine, à Téhéran, qui abrite des prisonniers politiques, des journalistes et des ressortissants étrangers. Des tirs ont également été entendus sur le site d’incendie. Nombreux analystes pensent qu’il s’agit d’une mise-en-scène préparée par le régime pour liquider les opposants importants.
Des vidéos mises en ligne montraient des flammes et de la fumée dans la prison de Téhéran et laissaient entendre des coups de feu et des explosions.
Un responsable cité par les médias officiels a déclaré que la situation était sous contrôle, mais des séquences vidéo semblaient montrer que l’incendie était toujours en cours.
L’Iran est en proie depuis un mois à des manifestations anti-gouvernementales qui ont éclaté après la meurtre de Jina Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans.
« Les mollahs doivent déguerpir »
« Les mollahs doivent déguerpir ! » et « Mort au dictateur », scandaient samedi 15 octobre des femmes sans hijab au Collège technique et professionnel Shariati de Téhéran, lors d’une nouvelle journée de manifestations nationales.