IRAN / ROJHILAT – Le régime iranien a exécuté Jamal Mohammadi dans la ville kurde d’Ilam. Jamal Mohammadi, 22 ans, était accusé d’avoir assassiné un de ses officiers supérieurs qui le harcelait lors de son service militaire obligatoire il y a deux ans.
Une source bien informée a déclaré à : « Jamal Mohammadi servait dans la sixième caserne du CGRI (Corps des gardiens de la révolution islamique) située entre Ilam et Kermanshah et avait déjà purgé 19 mois. Il y a environ un an et neuf mois, son commandant l’avait brutalisé et Jamal avait tué le commandant lors d’une dispute verbale. Sa famille avait emmené des chefs de la communauté pour demander le pardon à la famille de la victime, mais la famille l’a refusé. »
De nombreux rapports ont fait état de mauvais traitements infligés aux soldats pendant le service militaire, la société civile et les militants exigeant la suppression du service militaire obligatoire.
Selon le rapport annuel de l’Iran Human Rights sur la peine de mort, au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 ont été condamnées à des qisas* (représailles en nature) pour «meurtre prémédité».
Étant donné qu’aucune distinction juridique n’est faite entre le meurtre et l’homicide involontaire, qu’il soit prémédité ou pas en Iran, les personnes inculpées sous le terme générique de «meurtre avec préméditation» recevront la peine de mort indépendamment de leur intention et des circonstances. (Via le site Iran Human Rights)
*Qisas ou Qiṣāṣ est un terme islamique interprété comme signifiant «représailles en nature», «œil pour œil» ou justice rétributive. Dans la loi islamique traditionnelle, la doctrine des qisas prévoit une peine analogue au crime.