La Fédération des associations de Dersim (DEDEF) et l’Association démocratique alévie (DAD) ont publié une déclaration écrite concernant Murat Yıldız, 28 ans, tué par un drone de l’armée turque dans le village d’Ağaçpınar, où il était allé construire un abri pour ses animaux dans le district d’Ovacık, province de Dersim.
Le communiqué de la DEDEF a souligné que les morts de civils ont augmenté à la suite des opérations militaires et des affrontements dans la ville.
«Ces opérations violent notre droit à la vie. Les attaques contre les civils restent impunies. Des civils ont été tués au cours d’opérations militaires menées ces dernières années dans différentes provinces. Aucune enquête n’a été menée jusqu’à présent. Nous exigeons que des enquêtes efficaces et suffisantes soient menées contre les responsables et que la population de Dersim soit informée de tous les processus judiciaires et administratifs», indique le communiqué.
La DAD a rappelé que le jeune fils de Seyit Rıza, Resik Hüseyin, avait également été exécuté sous ses yeux et a noté que la famille subissait encore un massacre 84 ans après le génocide de Dersim.
«Depuis 1938, les massacres se poursuivent. La persécution (…) des gens qui cherchent la vérité s’étend dans le temps. (…) Il est temps de se réunir. Les gens devraient élever la voix où qu’ils soient, afin que les auteurs soient trouvés et jugés dès que possible, afin que d’autres jeunes ne soient pas tués, afin que les mères ne pleurent pas », indique le communiqué.