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Les citoyens occidentaux appelés à agir contre la guerre anti-kurde de la Turquie soutenue par l’Occident

SUD KURDISTAN – Alors que la Turquie, membre de l’OTAN et alliée de l’Occident, a lancé une nouvelle attaque militaire contre la région kurde d’Irak, l’activiste Firaz Amargi appelle les citoyens d’Europe et des Etats-Unis à agir activement dans leurs pays pour mettre fin au soutien de l’Occident à la guerre anti-kurde de la Turquie.

Voici l’appel de Firaz Amargi:
 
« Vendredi, l’OTAN a lancé une nouvelle guerre d’agression. Des avions turcs bombardent les régions kurdes de Metina, Avasin et Zap, au Kurdistan du Sud.  Des hélicoptères larguent des soldats qui se livrent à de violents combats avec les guérilleros sur place. Jusqu’à présent, des rapports ont fait état de lourdes pertes dans l’armée turque. Si lourd que les généraux et les dirigeants politiques turcs sont manifestement prêts à utiliser du gaz toxique contre les combattants kurdes.

Ce n’est pas une guerre «ordinaire».  Les vastes préparatifs qui y ont été faits le prouvent: après la lourde défaite de l’armée turque à Gare en février de cette année, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar s’est rendu à Londres, où il s’est entretenu pendant plus de deux jours.

Un peu plus tard, Ursula von der Leyen et Charles Michel – les plus hauts représentants politiques de l’UE – se sont rendus à Ankara.  Enfin, le président américain a appelé Erdogan. Les attaques aériennes et terrestres contre le Kurdistan du Sud ont commencé quelques heures seulement après leur conversation téléphonique.  Si l’armée turque réussit à maîtriser les régions de Zap, Avasin et Metina, elle dirigera ses prochaines attaques contre Qandil et Sinjar. 

Il occupera le Kurdistan du Sud et voudra chasser la population kurde locale.  Ce qui se passe aujourd’hui à Afrin serait une réalité demain dans tout le Kurdistan du Sud.  Expulsion, meurtre, viol et installation systématiques des islamistes et de leurs familles – en d’autres termes: un génocide kurde.

Au cours des dernières semaines, Londres, Bruxelles, Berlin et Washington ont donné au gouvernement Erdogan-Bahceli le feu vert pour la guerre d’agression qui vient de commencer.  Ils ont promis à Erdogan de ne pas exercer de pression politique efficace, de continuer à fournir des armes et de l’argent et également d’approuver l’utilisation d’armes chimiques. 

Les premières heures des attaques contre Zap, Avasin et Metina le prouvent.  Les planificateurs et instigateurs de cette guerre renouvelée sont basés à Londres, Bruxelles, Berlin et Washington.  Il est donc tout aussi légitime que la résistance de la guérilla aux attaques directes sur le terrain de prendre une position résolue contre le système politique et les dirigeants individuels dans les villes occidentales susmentionnées.

Mais comment?  Les manifestations sont bonnes et importantes.  Surtout si elles ont des objectifs spécifiques et locaux et ne se limitent pas à attirer l’attention de la population locale sur des itinéraires familiers dans le centre-ville.  Les manifestations peuvent bloquer les institutions, se rendre sur les lieux de travail et de résidence des bureaucrates responsables, des gestionnaires et des généraux, ou fermer les ports, les routes et les aéroports par lesquels les armes sont livrées à la Turquie.

Mais il en faut davantage contre une guerre comme celle-ci.  Une guerre qui vise le génocide.  Il faut prend des mesures beaucoup plus fortes. 

Si les guerres sont payées avec l’argent des contribuables de la société britannique, belge, allemande ou américaine, alors il faut des gens qui refusent de continuer à payer leurs impôts. Si les guerres sont rendues possibles par le silence de la population (…), alors il faut des gens qui mettent fin à leurs vies habituelles et se dressent comme des barrières vivantes devant les usines d’armes, les ministères ou les maisons des bellicistes 24 heures sur 24.  Qui renonce au sommeil, à la nourriture ou au confort lorsque cela est nécessaire.

Et si une guerre comme celle contre les Kurdes est rendue possible par le fait que les fascistes turcs peuvent se déplacer sans encombre dans les capitales de l’Angleterre, de la Belgique, de l’Allemagne et des États-Unis, alors il faut des gens pour fermer les lieux de travail et de divertissement de ces turcs fascistes.

ANF