SYRIE / ROJAVA – Une délégation de députés européens et français a rencontré les responsables du Département des relations extérieures du Rojava, pour discuter des nombreux sujets tels que les menaces et les crimes de la Turquie dans les régions kurdes de Syrie sous l’occupation turque, la fermeture du poste frontière de Tel Koçer et la situation dans le camp d’Al-Hol.
Cet après-midi, une délégation comprenant deux membres du Parlement français, ainsi que deux membres eurodéputés français, est arrivée par le point de passage de Semalka au nord-est de la Syrie. Ils ont été reçus par le coprésident du département des relations étrangères en Syrie du Nord et de l’Est, Abdel Karim Omar, et le directeur du point de passage de Semalka, Khebat Mohamed.
La délégation comprenait les députés français Hubert Julien-Laferrière et Frédérique DUMAS, ainsi que les eurodéputés Sylvie Guillaume et Mounir Satouri.
Au cours de sa visite, la délégation a discuté avec le ministère des relations étrangères et le directeur du point de passage de Semalka lors d’une réunion entre eux, de certaines questions et dossiers relatifs aux régions du nord-est de la Syrie, dont les plus importants étaient les conditions politiques et humanitaires, la situation sanitaire, le siège imposé à la région, les menaces turques et les crimes de l’occupation dans le nord et l’est de la Syrie.
En parlant des crimes turcs, les deux parties ont évoqué le changement démographique causé par l’occupation dans les territoires occupés, et les conditions des personnes déplacées d’Afrin, Serêkaniyê et Girê Spî.
Le coprésident du département des relations extérieures a expliqué à la délégation les défis auxquels la région est confrontée, le danger que représentent les mercenaires et les cellules de DAECH, la nécessité pour l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie de participer au processus politique en Syrie, et l’objectif d’exclure le Conseil démocratique syrien et l’administration autonome du comité de rédaction de la constitution, et il a affirmé que leur retrait ne peut pas résoudre la crise syrienne.
La réunion a également abordé la situation humanitaire, le siège imposé à la région, la fermeture du point de passage de Tel Koçer, et son impact négatif, dû au manque d’aide fournie par les Nations Unies dans les zones du nord et de l’est de la Syrie malgré la présence d’un grand nombre de personnes déplacées.
Le point de passage de Tel Koçer a été fermé après que la Russie ait pris des mesures pour atteindre ses objectifs en Syrie. Elle a bloqué la résolution du Conseil de sécurité autorisant l’aide à entrer dans plusieurs régions de la Syrie, et ne l’a autorisée à entrer que par deux points de passage, à savoir les points de passage de Bab al-Hawa et de Bab al-Salam qui sont sous le contrôle de l’occupation turque et de ses mercenaires, ce qui conduit à priver les zones du nord-est de la Syrie de l’aide des Nations unies.
Les discussions ont également porté sur la propagation du coronavirus (COVID19) et sur la question de la fourniture de vaccins qui n’ont pas atteint le Rojava alors que l’Organisation mondiale de la santé a fourni des vaccins à Damas pour tout le pays.
Les discussions ont également porté sur la situation du camp qui abrite les familles des mercenaires de DAECH et son danger, le dossier de jugement des mercenaires de DAECH, et leur réhabilitation par l’ouverture de centres spéciaux.
Après la fin des discussions selon les thèmes abordés par la réunion, les parlementaires français ont quitté le nord et l’est de la Syrie via le point de passage de Semalka.