Alors que l’État hébreux normalise ses relations avec les pays arabes, notamment avec Bahreïn et les Emirats arabes unis, le journal ArabNews parle de l’ « amertume des Kurdes d’Irak » face à l’Israël qui se serait tourné vers les ennemis des Kurdes, délaissant ces derniers à leur destin de peuple maudit.
Ce rapprochement entre Israël et les pays arabes est surtout l’énième preuve que la question palestinienne est le cadet des soucis des dirigeants arabes (et turcs). Leurs intérêts étatiques sont plus importants que les droits des peuples, même s’ils galvanisent les foules en condamnant régulièrement dans leurs discours l’État hébreux. Sans parler de la collaboration entre Israël et Azerbaïdjan en pleine guerre contre azérie visant les Arméniens du Haut-Karabagh…
Dans ce court extrait d’ArabNews, le chercheur kurde, Hiwa Othman déclare qu’ « Israël a largement perdu de son attrait pour les Kurdes. Avant, l’Etat hébreu était un émissaire de choix pour intercéder auprès des Etats-Unis. Mais « aujourd’hui, les Américains sont à Erbil et les Kurdes n’ont plus besoin d’intermédiaire, donc pas besoin d’une relation politique avec Israël ».
ArabNews affirme que « surtout, contrairement à Bahreïn ou aux Emirats, les Kurdes ne peuvent s’affranchir de leurs grands parrains et voisins : Ankara et Téhéran, farouches ennemis de la normalisation -mais aussi de l’indépendance kurde. »
Tandis que Bilal Wahab, du Washington Institute for Near East Policy, renchérit : « Maintenant qu’Israël a normalisé ses relations avec Bahreïn et les Emirats, l’Etat hébreu lorgne vers l’Arabie saoudite, pas vers les Kurdes. La grande époque des relations entre Israël et les Kurdes appartient au passé ».