Les Kurdes continuent de payer le prix des mensonges des puissances mondiales qui ont lié les Kurdes au terrorisme. Et ce, encore aujourd’hui et malgré les attaques génocidaires répétées de la Turquie visant les Kurdes. Les camps de réfugiés de Shengal (Şengal) et de Makhmour (Mexmûr) et les zones de défense légitime du Kurdistan du Sud (Başûr) dans la nuit de dimanche à lundi 15 juin ont été bombardé par des avions turcs dans la continuité du génocide kurde.
La Turquie continue à attaquer les Kurdes sous les yeux de la communauté internationale, en raison des mensonges encouragés par les puissances mondiales qui ont lié les Kurdes au terrorisme après l’assassinat du Premier ministre suédois il y 34 ans. Cette fois, les attaques sur Shengal ont coïncidé avec le souvenir du génocide des Assyriens par l’empire ottoman, après une visite secrète du responsable des renseignements secrets turcs (MIT) en Irak. Quelles sont les implications de ces attaques ?
L’opération « Serres d’aigle » a rejoint le « Source de la paix » et « Le rameau d’olivier », les campagnes génocidaires de la Turquie contre les Kurdes, au cours desquelles elle a déraciné la paix et les oliviers au Rojava, dans le nord de la Syrie.
Les vieux mensonges dont les Kurdes paient encore le prix
Au cours de ces campagnes d’extermination de la Turquie, les voix occidentales critiquant les violations turques dans la région se sont intensifiées, mais ceci n’étaient qu’une tentative pour tromper les Kurdes et l’opinion publique en leur faisant croire que l’Occident n’était pas complice ou n’avait pas la connaissance de ces attaques, et qu’il n’avait pas non plus donné son feu vert.
Le génocide des Kurdes commis par la Turquie s’est intensifié depuis plus de 34 ans, lorsque le Premier ministre suédois Olof Palme a été tué.
Palme a été tué à Stockholm en 1986, après avoir quitté le cinéma avec sa femme et son fils. Ce crime a entraîné une opération de recherche et d’arrestation à grande échelle contre les Kurdes, en plus d’un grand nombre de théories de conspiration dans lesquelles le Mouvement de libération du Kurdistan a été accusé sous la pression de l’Organisation Gladio et de la Turquie.
Le PKK a été accusé en raison de l’ingérence des services de renseignement turcs (MIT) dans l’affaire, affirmant qu’ils avaient les preuves de l’implication du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l’assassinat du Premier ministre suédois, bien que ce dirigeant socialiste ait déclaré que les Kurdes avaient le droit d’obtenir leurs droits comme tous les autres peuples opprimés du monde.
Selon les agences internationales, le procureur, Christer Peterson a révélé l’identité du meurtrier de Palme en 1986, il s’appelait Stig Inström, un graphiste. Il était mort plus tôt, ce qui a conduit au classement de l’affaire. Depuis lors, les Kurdes paient pour leurs mensonges.
Attaques après la visite d’Hakan Fidan en Irak
Ces attaques turques contre Şengal, qui est habité par les Kurdes yêzidis, surviennent quelques jours après une visite secrète du chef des services de renseignement turcs (MIT), Hakan Fidan en Irak, qui était en liaison avec les sessions de dialogue stratégique irako-américaines.
Selon certaines sources, Fidan est rentré de Bagdad les mains vides, essayant d’explorer le rôle de son pays en Irak à la lumière de la perte de ses outils dans ce pays.
Selon les sources, Bagdad a refusé de donner des garanties à Fidan sur la poursuite des relations économiques comme auparavant.
Un coup dur pour l’unité kurde
Ces attaques s’expliquent également par le fait que les Kurdes placent de grands espoirs dans l’unité entre eux, que la Turquie a toujours cherché à saper.
La Turquie est bien consciente que tout le monde sait que ces attaques ne se sont pas produites sans l’approbation ou la connaissance du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au moins. En provoquant une réaction des autres partis kurdes, la Turquie a donc porté un coup dur à l’unité kurde.
Şengal abandonné par les puissances internationales
Comme d’habitude, et dans sa justification du génocide, le ministère turc de la défense a soutenu que les attaques étaient une réponse aux attaques sur ses frontières depuis le nord de l’Irak, mais qu’est-ce que Şengal a à voir avec les frontières de la Turquie ?
Ces attaques soulèvent une question importante : Pourquoi Şengal ?
Erdogan veut restaurer les gloires et l’héritage de ses ancêtres ottomans qui ont commis des massacres contre les peuples de la région. Il considère les Kurdes comme un obstacle dans les pays arabes, ce qui explique ses attaques continues contre les Kurdes en Syrie et en Irak.
Comme la Turquie ne peut pas se déplacer facilement en Syrie, en raison de l’intervention de puissances mondiales comme la Russie et les Etats-Unis, qui a également des conditions internes instables en raison de la crise économique et de l’opposition de la population aux politiques d’Erdogan, elle a vu que Şengal était la seule région en dehors de l’ambition régionale des puissances internationales.
Massacre des Kurdes à la veille du génocide des Assyriens par les Ottomans
Les Ottomans et leurs descendants turcs ont perpétré des massacres pratiquement contre tous les peuples de la région. Les crimes et les massacres turcs continuent encore aujourd’hui, de la Syrie à l’Irak et à la Libye et partout où la Turquie a mis les pieds, mais malgré cela les puissances internationales restent silencieuses, pour combien de temps encore ?