Erdogan en guerre contre le HDP
Erdogan a déclaré la guerre au parti HDP depuis que les sondages prédisent des difficultés pour Erdogan et son parti AKP aux élections législatives et présidentielles.
Dans une vidéo fuitée cette semaine, Erdogan a appelé ouvertement les responsables de quartiers de son parti à voir les listes électorales et faire un « travail » spécial sur les électeurs du HDP (radier les électeurs du HDP (?)) et d’essayer d’avoir le monopole des comités électoraux (trafiquer les résultats des urnes (?)).
Par ailleurs, dans les villes kurdes qui ont voté en masse pour le HDP aux élections récédentes, de nombreuses urnes ont été déménagées à d’autres villes pro-Erdogan, au prétexte de mesures de sécurité. Mais le but réel est de décourager les électeurs du HDP à voter ou les intimider pour qu’ils votent pour Erdogan et son parti AKP.
La récente attaque armée des proches d’un candidat AKP contre des commerçants kurdes à Suruç qui a fait 5 morts en est l’exemple parfait qui nous donne une idée de jusqu’où ira Erdogan pour conserver le pouvoir de plus en plus dictatorial en Turquie.(Sans oublier de nombreux députés HDP, dont Selahattin Demirtas, et des milliers de ses militants tenus en otages dans des prisons turques…)
Avis aux électeurs de Turquie vivant à l’étranger, soyez solidaires de vos compatriotes en Turquie. Au moins, en Europe, vous n’avez pas encore tant de menaces qui pèsent sur vous, en comparaison aux souffrances vécues par eux. Allez voter.
Le projet de la Nation démocratique renforce la solidarité entre les peuples
ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Gire Spi (Tal Abyad) a été libéré par les combattants du YPG-YPJ le 15 juin 2015, après avoir subi l’occupation de Daesh.
L’ANHA a interviewé Hemdan El-Ebid, ancien co-président de l’Administration autonome du Canton de Gire Spi, pour parler des développements intervenus depuis la libération et du rôle du projet de la Nation démocratique dans la solidarité sociale.
Pourquoi les mercenaires ont-ils occupé Gire Spi ?
L’une des principales raisons de l’occupation de Gire Spi était d’accroître la tension entre les peuples de la région et d’exploiter cette tension pour établir leur propre pouvoir.
De là, ils pensaient pouvoir commencer leur propre règne dans tout le Moyen-Orient. Leur modèle visait à maintenir la société du Moyen-Orient en vie en fournissant aux gens de la nourriture et des boissons, mais en les gardant loin de la politique.
C’est pourquoi les groupes armés et Daesh pourraient facilement occuper la région avec l’aide d’États régionaux comme l’État turc.
Quel a été l’effet des mercenaires sur la vie du peuple occupé pendant l’occupation de Gire Spi ?
Depuis le début de la crise syrienne, tous les groupes mercenaires ont pillé la région de la même manière. Ces groupes armés et mercenaires détruisaient les structures dans la région et traitaient les gens durement et les torturaient de différentes manières. Ils ont tué des gens.
Les temps sombres sous Daesh
Vous êtes à un des premiers endroits où l’Administration autonome démocratique a été créée. Qu’avez-vous fait après la libération de Gire Spi ?
Gire Spi a été libérée des mercenaires de Daesh par les YPG-YPJ durant l’opération du volcan de l’Euphrate. La libération de Gire Spi a fini par être le chemin menant à la liberté et à la vie commune, à la solidarité de tous les peuples de la région.
Après la libération de la ville, nous avons créé le Conseil des leaders d’opinion, composé de personnes actives et connues dans la région.
Ensuite, sur la proposition du Conseil, nous avons créé l’Administration autonome démocratique le 21 octobre 2015 afin de gérer ces territoires et d’atteindre toutes les sections de la région.
Cette administration n’est pas loin de la culture de la région et les gens peuvent se gouverner maintenant.
Quelle est la chose fondamentale que l’administration a développée et renforcée en termes de participation et de solidarité entre les peuples au cours des 3 dernières années ?
Le gouvernement a été créé par les peuples de Gire Spi et est mené conjointement par eux, afin que les problèmes de tous les peuples de la région puissent être résolus, apportant la paix et la stabilité.
Le succès et le développement de cette gouvernance doivent beaucoup à la solidarité entre toutes les composantes. Gire Spi peut fournir l’un des meilleurs exemples pour l’ensemble de la Syrie.
Comment évaluez-vous la situation de Gire Spi après 3 ans ?
Sans aucun doute, malgré tous les obstacles rencontrés au cours de ces trois années, de grands efforts ont été déployés sur les aspects politiques et administratifs. Nous voulons développer davantage notre administration et prouver que l’Administration Autonome Démocratique est la meilleure solution pour la crise syrienne. En fait, ce système apporterait une solution aux problèmes de tout le Moyen-Orient.
Au cours de ces trois années, les services, l’économie, la mentalité populaire et la solidarité entre les peuples ont parcouru un long chemin grâce à l’Administration autonome, ce qui a permis à la région d’assurer la paix et la stabilité.
Quel était le rôle du projet de la nation démocratique dans le développement de la situation de Gire Spi ?
Notre gouvernement autonome a été réalisé grâce à nos martyrs, et nous avons vécu dans la stabilité grâce à eux.
Certains soutiennent que le projet de la nation démocratique a aidé à la division du pays. Mais en réalité ce n’est pas le cas. Au contraire, le projet de nation démocratique favorise la solidarité entre les peuples, en donnant aux gens une éthique, un rôle important. Grâce à ce projet, les peuples de Gire Spi ont choisi de vivre ensemble sur la base de la fraternité des peuples de Gire Spi. Les peuples peuvent protéger leurs réalités librement et honorablement.
En termes de travail politique dans Gire Spi, quels sont les plans dans les services et les domaines sociaux ?
Tout le monde sait que l’équilibre de la politique change ici et que cela dépend aussi des intérêts interétatiques.
Nous faisons partie de la Syrie et notre objectif est de protéger l’intégrité de la terre et de la société syriennes. Notre défi consiste à entamer un dialogue entre les Syriens et la préparation d’une constitution qui protège les droits de toutes les sections.
Cette question figure également dans les documents politiques du Conseil démocratique syrien. À l’heure actuelle, le parti Future Syrie appelle à la protection du territoire syrien et à l’unité de la société.
Gire Spi est une mosaïque des peuples. La solidarité entre les peuples a été renforcée par le projet de la nation démocratique.
Source
Les Verts allemands solidaires du HDP
BERLIN – Le Parti des Verts (Die Grünen), parti d’opposition allemand, a publié une déclaration exprimant sa solidarité avec le HDP et les démocrates en Turquie avant les élections législatives et présidentielles du 24 juin.
La déclaration des Verts est la suivante :
« Le 24 juin, des élections présidentielles et parlementaires auront lieu en Turquie. Il ne s’agit pas seulement de choisir un nouveau parlement et un nouveau gouvernement. Il s’agit également de savoir si la Turquie deviendra un État totalement autoritaire ou si la démocratisation peut encore être réalisée.
Pour la première fois en Turquie, il existe une grande alliance de partis d’opposition, dirigée par le CHP kémaliste, qui pourrait contester Erdogan et la majorité absolue de l’AKP au parlement. L’électorat kurde et le HDP à prédominance kurde feront pencher la balance lors des élections législatives et présidentielles. Si le HDP dépasse le seuil des 10% et revient au Parlement, cela pourrait signifier la perte de la majorité absolue pour l’AKP.
Nos amis des Verts turcs, Yeşiller, ont rejoint l’alliance HDP. Nous nous en réjouissons. Le HDP est un représentant de nombreuses forces libérales et progressistes en Turquie pour les élections. Il s’engage en faveur des droits démocratiques de tous les citoyens. Il lutte pour l’indépendance du pouvoir judiciaire et des médias. Il lutte pour la protection de l’environnement, la justice entre les sexes et les droits des personnes bisexuelles, transgenres, gays et lesbiennes. Il représente une solution pacifique au conflit exténuant sur les droits civils et humains de la minorité kurde en Turquie. Ce sont tous des objectifs que nous soutenons en termes de contenu et dont nous souhaitons la réalisation pour le peuple turc.
Les forces progressistes, les journalistes, les militants et les membres de l’opposition ont fait l’objet d’une répression et d’hostilités massives depuis la déclaration de l’état d’urgence. De nombreux politiciens de l’opposition – dont Selahattin Demirtas, candidat à la présidence du HDP – sont détenus comme prisonniers politiques. Une campagne électorale libre et équitable avec des chances égales est tout simplement impossible.
Nous remercions tous ceux qui n’ont pas encore renoncé à leur engagement en faveur de la Turquie démocratique, de l’État de droit et des droits de l’homme. En particulier dans ces circonstances, l’engagement en faveur des droits démocratiques n’est pas évident, mais plus important que jamais.
En ces temps d’état d’urgence, les démocrates doivent être solidaires. Nous appelons à la libération des prisonniers politiques en Turquie et exprimons notre solidarité avec le HDP et tous ceux qui travaillent jour après jour pour une Turquie pluraliste et démocratique.
Nous sommes solidaires du HDP et nous avons un grand respect pour le courage et l’engagement de tous les démocrates en Turquie. En particulier, nous souhaitons au HDP qu’il franchisse le seuil démocratiquement discutable de 10 % et qu’il se déplace avec un bon résultat électoral au Parlement turc ».
https://anfenglishmobile.com/news/germany-s-greens-expresses-solidarity-with-the-hdp-27450
Les gardes d’un candidat d’AKP commettent un bain de sang à Suruç
TURQUIE – URFA – Cinq personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans une attaque armée des membres d’AKP contre les commerçants pro-HDP à Suruç le jeudi 14 juin.
Après une réunion secrète d’Erdogan, où il demandait aux membres de son parti de « travailler » spécialement sur les sympathisants du HDP, les gardes du candidat d’AKP à Suruç ont exécuté 4 Kurdes (dont un exécuté à l’hôpital de Suruç) d’une même famille et blessé plusieurs autres commerçants kurdes à Suruç hier.
İbrahim Halil Yıldız, le candidat AKP était en visite électorale auprès des commerçants de Suruç avec ses gardes armés. Les commerçants ont manifesté leur mécontentement à la vue des armes dont des kalachnikovs. Les gardes d’Yildiz ont ouvert le feu sur les commerçants. Plusieurs commerçants kurdes ont été tués et blessés. Suite à l’attaque armée, les commerçants kurdes ont contre attaqué, tuant le frère d’Yildiz.
Le personnel de l’hôpital de Suruç a déclaré que H. E. Şenyaşar (un des commerçants kurdes attaqués) a été lynché et son fils Mehmet Şenyaşar, blessé, a été tué avec sa tête fracassée par un tube d’oxygène par des proches et des gardes du candidat AKP İbrahim Halil Yıldız.
Plus tard, nous avons appris que les caméras de l’hôpital de Suruç où une partie des blessés avaient été emmenés ont été détruites. On affirme que la destruction des caméra prouve que l’attaque contre les commerçants kurdes avait été planifiée.
Ce climat de terreur nous rappelle celui qui a suivi les élections du 7 juin 2015 qui ont vu le HDP entrer au parlement avec 80 députés et ruiné les rèves d’Erdogan d’être le président ayant tous les pouvoirs.
Suruç est aussi la ville martyre où un attentat suicide de Daesh a tué 31 jeunes socialistes qui voulaient se rendre à Kobanê en juillet 2015.
ROJAVA : Il y a trois ans, la libération de Girê Spi
ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Le 15 juin marque le troisième anniversaire de la libération de Girê Spi (Tal Abyad) des mains de Daesh.
La libération de Girê Spi des mains de Daesh fut le tournant décisif pour la libération de Raqqa, la capitale autoproclamée du califat.
Girê Spi a vécu sous la terreur de Daesh entre 2011 et 2015. Les mercenaires soutenus par l’État turc ont essayé de changer la culture, la langue et les traditions de la région par la violence.
Girê Spi a deux districts : Siluk et Ayn Isa. Il y a environ 500 villages à Girê Spi.
Girê Spi a Serêkaniyê à l’est, le canton de Kobanê à l’ouest, Ceylanpınar au nord et Raqqa au sud. Il est relié à la région de l’Euphrate du système fédéral démocratique du nord de la Syrie.
La porte d’Akçakale est la route reliant Girê Spi au Kurdistan du Nord. Du côté turc de la frontière se trouve le district d’Akçakale. En effet, l’Etat turc ouvrait cette porte frontalière pour laisser entrer des mercenaires en territoire syrien.
Selon le recensement effectué par la Commission électorale suprême en 2017, la population de la ville est composée de 300 mille Kurdes, Arabes, Arméniens et Turkmènes. Les Kurdes représentent 35% de la population de la ville.
Girê Spi est important pour Daesh et l’état turc
La libération de Girê Spi par les combattants YPG et YPJ kurdes a été un coup dur pour Daesh.
La libération de Girê Spi représentait une menace pour la «capitale syrienne» de Daesh et signifiait également une réduction du soutien logistique et armé de la Turquie qui transitait par la frontière d’Akçakale.
L’Etat turc voulait que Daesh ait une présence permanente à Girê Spi, car de cette façon il aurait pu contrôler la zone entre les cantons de Kobanê et de Cizrê et couper la communication entre eux.
D’un autre côté, comme les habitants de cette région étaient pour la plupart des Kurdes, la Turquie a pensé qu’elle pourrait mettre en œuvre ses politiques d’assimilation là-bas.
Afin de mettre en œuvre ce plan, un accord a été signé entre le service de renseignement turc, MIT, et les mercenaires de Daesh à Akcakale.
Ces détails ont été révélés par Isamedin Ednan, membre du Daesh, connu sous le nom d’Abu Mensur, qui a été capturé et interrogé par les YPG. Ednan était responsable de la porte d’Akçakale à cette époque.
Incapable de trouver des alliés en dehors de Daesh, la Turquie a décidé de prendre les choses en main et a lancé une campagne d’intimidation à Girê Spi en essayant de créer des conflits entre parmi les habitants. Cependant, la Turquie ne l’a pas réussi.
La libération de Girê Spi était importante pour le nord de la Syrie
Girê Spi est également important pour les habitants du nord de la Syrie. Hesekê, Qamishlo, Sa position, parmi Serêkaniyê, Raqqa, Kobanê, Manbij et Alep, rend la ville stratégique.
Après que la région a été libérée des mercenaires, Daesh a vécu une défaite sévère.
Depuis la libération de Girê Spi, l’Etat turc continue de menacer la ville.
Le 26 février 2016, les forces d’invasion de la Turquie ont commencé à bombarder la région depuis la petite ville frontalière d’Hemam afin de transférer de nouveaux mercenaires de Daesh à Girê Spi. Le 27 février, les mercenaires ont attaqué de nombreuses zones de Girê Spi.
Le 3 mai 2016, les envahisseurs turcs ont attaqué la porte de la frontière avec des armes lourdes.
Le 15 février 2017, des avions de reconnaissance turcs ont commencé à effectuer des vols d’exploration dans la région. Ensuite, l’armée turque a bombardé les villages d’Esaf, Sosik et Til Fender de Girê Spi avec des armes lourdes.
Le 27 février 2017, l’armée turque a de nouveau attaqué le village de Sosik.
Le 7 juin de cette année, l’armée d’invasion turque a de nouveau bombardé la frontière d’Akçakale.
La libération de Girê Spi a été un coup dur pour les mercenaires Daesh, car elle a coupé l’un des moyens stratégiques de soutien logistique et armement de la Turquie.
Le seul moyen de mettre fin à la terreur d’AKP, c’est voter HDP
Les habitants de Turquie s’apprêtent à voter pour les élections présidentielles et législatives du 24 juin. Le président sortant rêve de pouvoir instaurer son système présidentiel aux pouvoirs absolus. Mais les sondages prédisent une défaite du parti AKP et son chef Erdogan après 16 ans de règne sans partage. L’économie malade, la pauvreté croissante, le chômage, la répression tout azimut exercée depuis juillet 2016, la guerre anti-kurde, l’invasion d’Afrin… en sont quelques-unes des raisons qui poussent les électeurs à vouloir tourner la page AKP. Mais ce dernier ne se veut pas vaincu et semble prêt à tout pour garder le pouvoir.
Le mercredi 13 juin, le président turc Erdogan a déclaré, durant une réunion fermée à la presse, que les sondages électoraux n’étaient pas bons pour AKP, que les membres de son parti devaient « travailler » spécialement sur les sympathisants du HDP, qu’ils devaient regarder dans les registres électorales afin de trouver tous les sympathisants du HDP… Le lendemain, un candidat AKP et ses gardes armées ont massacré plusieurs commerçants kurdes à Suruç.
Les attaques fascistes contre le HDP n’ont pas commencé à Suruç mais ce fut la première fois que des Kurdes ont été tués durant la campagne électorale de 2018.
Pourquoi Erdogan se focalise sur le HDP ? Si le HDP et Selahattin Demirtas, son candidat présidentiel, ne réussissent par à dépasser le seuil électoral des 10%, tous les bulletins qu’ils auront reçus iront au parti qui a obtenu plus de votes le 24 juin. C’est pourquoi, le pouvoir AKP veut éliminer le HDP de manière illégale car ce dernier veut mettre fin au règne d’Erdogan de manière démocratique.
Tous les électeurs de Turquie, que vous soyez kurdes, turcs, arméniens, laz… si vous aussi, vous en avez assez de ce pouvoir, allez aux urnes et dites #Tamam avec le HDP.
La Turquie & ses mercenaires kidnappent, torturent & assassinent à Afrin
Rojava – Après l’occupation d’Afrin, l’État turc et ses mercenaires affiliés ont continué d’extorquer, de piller, de kidnapper et de torturer la population dans le centre-ville d’Afrin et dans les villages environnants.
Selon les informations reçues de sources locales, l’État turc et les mercenaires demandent une rançon aux familles chaque fois qu’ils enlèvent des civils, à Afrin et dans les villages.
Les mercenaires ont déjà kidnappé des dizaines de personnes et ils gardent en captivité beaucoup d’hommes et de femmes dont les familles n’ont pas pu payer la rançon.
L’Etat turc et les mercenaires ont affirmé qu’ils kidnappaient des personnes connues pour être des sympathisants des YPG/YPJ. Mais ces derniers jours, surtout en période de guerre, des informations émergentes confirment que l’Etat turc et ses alliés mercenaires ont également attaqué à partir de l’ENKS, connue pour son soutien à l’Etat turc et aux mercenaires.
L’une de ces familles est la famille Shêxo, qui a été attaquée par des mercenaires dimanche dernier. Quarante personnes de la même famille ont été enlevées. Parmi les personnes enlevées, il y a des femmes et des enfants.
Selon une personne du village de Shiyê, qui ne veut pas être nommé, les mercenaires sont entrés dans les maisons à 2 heures du matin et ont commencé à emmener toutes les femmes et les enfants en premier. Puis, vers 6 heures du matin, ils ont emmené tous les hommes.
Voici quelques informations concernant les personnes enlevées
De la maison de Shêx Birima : Mistefa Ebu Eli, ses frères Ihmo et Yusif et les femmes.
Famille Xanê : Cemil Xelê, Mistefa Shêhadê. Mistefa Shêxo de la famille Evdo, son frère, Mihemmed Shêxo, Mihemmed Mistefa Shexo İbram.
De la famille de Silêman Shêxo : Mistefa Mistefa Shêxo, Zuher Mistefa Shêxo, Ehmed Mistefa Shêxo, Ömer Mistefa Shêxo, Mahmud Mistefa Shêxo et deux enfants, Reshid Xelê, Wehid Ehmed Shêxo.
Ces personnes auraient été enlevées à Shiyê par des membres du groupe jihadistes Silêman Shah.
Au cours des trois jours qui ont suivi leur enlèvement, certains membres de la famille, des femmes et des enfants ont été libérés, tandis que d’autres sont toujours aux mains des mercenaires.
Les personnes kidnappées sont torturées
Selon des sources locales, les personnes enlevées ont été soumises à de très lourdes tortures, et les hommes ont été torturés pendant des heures sous les yeux des femmes.
Deux femmes du nom de Zinet et Neriman de la famille Shêxo seraient incapables de se déplacer car elles ont été brutalement battues dans le dos. La vie de ces deux femmes seraient en danger.
On a également appris que la situation de deux autres femmes, dont les noms n’ont pas été divulgués, de la famille d’un homme d’Afrin nommé Ebu Eli, étaient dans un état critique.
Il est également rapporté que Zuher Sileman Shêxo a eu les ongles arrachés et a reçu deux coups avec fractures à la tête.
Il semble que 25 membres de la famille Shêxo sont toujours entre les mains des mercenaires et ne seront pas libérés si 30 000 dollars ne sont pas versés.
Dans le village de Mirkan (Hesina), à Mabata, Nezmi Mihemmed Dawud, Ebdo Osman Necar, Mihemmed Osman Koçer, Hesen Eli et Mervan Xelil ont également été enlevés par des mercenaires. Il a fallu de l’argent pour les libérer.
Xilil Hisni, Çilo Rifet Hisni, Fewzi Ebdin Arif et Memo Xelil Nuri sont retenus en otages par des mercenaires depuis des semaines car leurs familles ne peuvent pas payer le rançon demandée.
Hishen Hemdi Menan, Mistefa Rashid Elloş, Mihemmed Mistefa Hisko d’Afrique ont été kidnappés par le groupe Jabhat Shamiya. Les mercenaires ont demandé une rançon de 200 000 lires syriennes pour chacun d’entre eux.
https://anfenglishmobile.com/rojava/turkey-and-mercenaries-kidnapping-torturing-and-killing-in-afrin-27414
Temelli : Les universités sont à nous
Turquie, Istanbul – Le coprésident et candidat du HDP, Sezai Temelli, s’est rendu à l’Université d’Istanbul mercredi.
« Je suis membre de cette université depuis 35 ans », a-t-il rappelé dans son discours devant l’université. « Je suis fier d’être membre de l’Université d’Istanbul, une institution aussi importante. C’est l’université qui apporte la plus grande contribution à la recherche scientifique en Turquie ».
Rappelant qu’il ne pouvait pas entrer dans l’université où il a travaillé pendant 35 ans car il est aussi un universitaire licencié, Temelli a ajouté : « Aujourd’hui, après 35 ans de travail, mes amis et moi ne pourrons pas entrer dans notre faculté. Nous avons été licenciés avec le KHK (décret statutaire). Notre travail a été ignoré. Après le coup d’Etat du 15 juillet, il y a eu ceux qui ont souffert de la plus grande victimisation à cause de l’état d’urgence. Le KHK a été introduit de manière arbitraire.
La promesse la plus importante que nous avons faite en tant que HDP est de lever l’état d’urgence après le 24 juin, en veillant à ce que toutes les victimes du décret statutaire soient réintégrées et puissent reprendre leur travail ».
Le coprésident du HDP, qui a exhorté à travailler dur pour franchir le seuil au nom de la démocratie, a déclaré : « Tant dans notre parti que dans le programme présidentiel, nous avons déclaré que nous voulions normaliser ce pays. Nous croyons que nous pouvons résoudre tous les problèmes ensemble en suivant le processus ordinaire. Nous pouvons nous débarrasser de l’état d’urgence et de la mentalité qui le sous-tend. Tous nos amis qui ont été victimes de l’état d’urgence pourront retourner au travail et apporter leur contribution à la société.
Pour que des universitaires qui ont été renvoyés des universités, mais aussi des enseignants renvoyés de nombreuses écoles, ainsi que des personnes travaillant dans les municipalités et les services de santé, puissent retourner à leur travail, nous devant franchir le barrage érigé devant le HDP le 24 juin.
Les universités sont à nous. Renforcer la lutte démocratique autonome de l’université, c’est contribuer à la lutte de la Turquie pour la démocratie. Nous continuerons à relever le défi de protéger les universités de l’influence de la tutelle politique. »
https://anfenglish.com/news/temelli-universities-are-ours-we-will-get-people-reinstated-27416
Zeinab Jalaliyan : Je suis plus forte que vous tous & je vais poursuivre mon chemin
IRAN / ROJHELAT – La prisonnière kurde Zeinab Jalaliyan* a écrit une lettre sur l’Etat iranien lui refusant son traitement et a déclaré : «Je suis plus forte que vous tous. Et je vais poursuivre mon chemin. »
La révolutionnaire kurde Zeinab Jalaliyan, emprisonnée en Iran depuis 11 ans, a déclaré avoir dû lutter contre plusieurs maladies pendant cette période.
« J’ai d’abord eu des problèmes avec mes yeux. Ensuite, j’ai eu des problèmes avec mes reins et j’ai eu de l’hypertension, etc. Puis j’ai commencé à avoir des caries. Au cours des trois derniers mois, j’ai exigé d’aller à l’hôpital. Mais les responsables de la prison ne font rien. En tant que prisonnière politique, je suis privée de tous mes droits », a déclaré Jalaliyan, affirmant que les politiques du gouvernement iranien sont frauduleuses et hypocrites.
Jalaliyan a souligné qu’elle n’est pas autorisée à aller à l’hôpital. Sa lettre continue ainsi :
« Mais les médias ont écrit que j’étais allée à l’hôpital. Ce gouvernement n’a aucune humanité. Ils publient des photos de 2008, ils veulent duper des organisations de défense des droits humains comme ça. Ils agissent comme des bourreaux pour me décapiter. Qu’est-ce que ces bourreaux veulent de moi ? Ceux qui ne pensent pas comme ces bourreaux doivent-ils pourrir dans les donjons ou mourir ? Vous les bourreaux, n’entendez-vous pas les voix des gens qui veulent la liberté entre les murs du donjon ? N’oubliez pas, bourreaux, personne ne peut arrêter les idées des gens qui veulent la liberté.
La mort sur le chemin de la liberté est douce. Votre destin à tous est d’être vaincus. Rien n’est assez fort pour arrêter ma lutte pour atteindre mes objectifs. Seule, je suis plus forte que vous tous. Et je vais poursuivre mon chemin. »
Zeinab Jalaliyan a été arrêtée en juillet 2007 dans la ville kurde de Kermanshah. Elle a ensuite été transférée au centre de détention du ministère du Renseignement.
Son procès devant le Tribunal de première instance s’est déroulé en décembre 2008. Après un procès sommaire, la Cour a déclaré Jalaliyan coupable de terrorisme et l’a condamnée à mort, pour être membre du Parti de la vie libre au Kurdistan (PJAK). Par la suite, sa peine de mort a été transformée à la prison à vie.