AccueilFemmesLe tatouage ​​et les Kurdes : une relation d'amour et de haine

Le tatouage ​​et les Kurdes : une relation d’amour et de haine

Les tatouages ​​étaient très populaires parmi les Kurdes depuis des centaines d’années. L’encre (Deq en kurde) était un mélange de lait maternel, de vessie d’animal et de la suie de fumée.
 
Une femme kurde tatouée
 
«Arbre de vie» est l’un des symboles les plus couramment utilisés dans les tatouages ​​kurdes. Cela représente l’immortalité. Ce tatouage commence entre la poitrine et monte vers le menton. Image: Ilhan Bakir
Les femmes tatouées étaient considérées comme plus belles et désirables, mais cela a complètement changé il y a quelques décennies.
 
De nos jours, les Kurdes âgés  tatoués disent que les tatouages ​​sont non seulement inappropriés, mais aussi loin de la culture kurde lorsqu’ils conseillent à leurs enfants et petits-enfants de ne pas se tatouer eux-mêmes. Mais bien sûr, tous les enfants n’écoutent pas ce qu’on leur dit ; surtout quand ils sont très fiers de leur culture.
 
Dejwar Khalaf, un Kurde vivant à Huddersfield, au Royaume-Uni, a tatoué tout son bras gauche avec des symboles liés à la culture kurde. 
 
Près de son poignet, Dejwar a tatoué deux jonquilles qui sont essentiellement des fleurs nationales kurdes
Une perdrix; un oiseau très populaire au Kurdistan
Kawa le forgeron; appartient à un mythe kurde très célèbre qui parle d’un jeune forgeron appelé Kawa, qui a tué un roi tyrannique et a ensuite allumé un feu au sommet de la montagne du village pour informer les villageois de la mort du roi. Les Kurdes célèbrent encore cet événement le 21 mars comme le début du printemps ainsi que Newroz, le nouvel an kurde.
Le feu; signe pour le Nouvel An kurde
Une ronde kurde où les hommes et les femmes se tiennent la main et dansent harmonieusement ensemble.
 
Une plume de paon : Le paon est l’ange principal de la religion yézidie, qui est plus ancienne que le christianisme et le judaïsme.
Un vieux poème kurde de Mela Ehmedê Namî appelé « Pêskevin Em Serfirazin Miletê Kurdî », qui signifie « allez de l’avant, nous sommes le peuple kurde victorieux ».
Une femme kurde tirant sa robe montrant le drapeau kurde pour dire que notre honneur est notre drapeau, notre pays et notre terre.
 
Tant d’autres symboles antiques comblent les vides entre ces tatouages ​​qui font de Dejwar un portail de la culture kurde.
Contact: ronak@zivmagazine.com

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour!
    La pratique du tatouage est vraiment intéressante, c’est un fait social que l’on retrouve partout mais tellement de façons diverses!
    Nos amis Berbères, Kabyles et Amazigh en ont aussi une pratique :
    http://www.tattoo-tatouages.com/societe/tatouage-kabyle-berbere-amazigh.html
    https://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/07/tatouage-aures-patrimoine_n_8498170.html

    si le sujet éveille votre curiosité :
    https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2006-1-page-40.htm
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/07/07/31003-20140707ARTFIG00097-tatouage-quand-la-societe-de-consommation-investit-les-corps.php (comme quoi on peut dire de la merde et être « un grand universitaire »)
    https://www.franceculture.fr/societe/tatouage-lart-dans-la-peau (comme quoi le service publique peut remplir son rôle)
    http://doc.sciencespo-lyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2010/admirat_m/pdf/admirat_m.pdf (comme quoi on peut avoir des avis, mais on peut les garder pour soi)
    https://www.huffingtonpost.fr/david-le-breton/engouement-tatouage_b_5265621.html

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